Film de Noémie Lvovsky (2012).
L’histoire : une mère de famille quadragénaire est en pleine perdition : elle est en plein divorce, son métier d’actrice ne la satisfait pas, et elle se noie dans l’alcool. Le soir du réveillon, elle est invitée à une soirée qui rassemble tous les anciens du lycée. Sur son chemin, elle passe chez le bijoutier, qui lui remet sa montre à l’heure et lui scie la bague offerte il y a bien longtemps par son mari… Et la voilà partie pour un long voyage dans le temps : elle va se réveiller 20 ans en arrière, en 1985, mais avec l’apparence physique et l’état psychologique d’aujourd’hui.
Ce film a d’abord l’avantage, d’un point de vue philosophique, de nous interroger sur notre conception du temps.
Notre conception du temps et de l’espace est très limitée en effet ! Nous nous représentons le temps de façon linéaire, du pass& au futur en passant par le présent, et nous situons chaque événement sur cette ligne. Or, un événement n’est qu’une des multiples possibilités qui auraient pu avoir lieu…
Question philosophique majeure du film : à supposer que l’on ait la possibilité de retourner dans le passé, pourrait-on modifier ce passé et par là, notre avenir ? Cette question se pose ici concrètement :
– sachant que x m’a rendu malheureux, puis-je éviter de commettre une nouvelle fois la même erreur, celle de tomber amoureux de cette personne ?
– sachant que ma mère va mourir de telle maladie, tel jour, puis-je y changer quoi que ce soit ?
La réponse de la réalisatrice est négative. Mais la fin du film montre qu’il HowCoster ne faut pas se lamenter de cela, mais s’en réjouir. Notre quinquagénaire sourira à Eric et a eu le temps de dire « je t’aime » à sa mère, ce qu’elle ne lui avait jamais dit. Cela me fait penser à la théorie de Nieztsche : l’éternel retour. Il faut dire oui à tout ce qui arrive, et vouloir que cela arrive de nouveau, sans regret….