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Questions/ réponses :
152
Date :
25/10/2000

 

Sujet

Faut-il préferer la révolte à la résignation ?

Travail de l'élève

 

Réponse

Je ne sais pas exactement ce que tu cherches -en général, je préfère vous guider à partir de vos idées ou plans. Je vais quand même essayer de te donner quelques pistes.

Le sous-entendu du sujet me paraît être que la résignation est critiquable, et que la révolte a plus de valeur. Il va donc falloir donner une valeur à la révolte contre la résignation, puis voir si, finalement, cela est satisfaisant. Etre résigné c'est accepter le monde tel qu'il est, et ne pas vouloir le changer. Cela ne suppose-t-il pas une conception optimiste du réel ? Soit en disant que de toute façon, tout finira par s'arranger : cf. les philo de l'histoire (le mal deviendra un bien, le mal n'est qu'apparent, au fond tout est bien), que tu peux consulter sur mon site dans le cours histoire; ici, quoi qu'on fasse, le progrès vers le bien se fera tout seul. C'est l'optimisme leibnizien, critiqué par Voltaire, tu connais peut-être ? Ou bien on dit que le monde est un bel ordre en soi (proche des philo de l'histoire, mais je pense ici plus précisément au stoïcisme); donc, si mal il y a, il ne peut que venir de notre pensée qui refuse d'accepter le réel tel qu'il est et s'afflige de ce qui arrive, alors qu'il ne faut pas s'en affliger : cela ne peut que mener au malheur. Cf. aussi Descartes : "il vaut mieux changer ses désirs que l'ordre du monde"... (cf. morale par provision in Discours de la méthode).

Alors, pour critiquer cette attitude, il faut s'attaquer à ce qui pouvait la justifier : par exemple, aux arguments des philo de l'histoire; au fait que le monde n'est pas un "cosmos", un bel ordre harmonieux indépendamment des hommes (toute l'antiquité pensait ça, cf. dans cours révolution copernicienne, Aristote), mais que c'est l'homme qui fait le monde (Descartes (!), et philo du sujet, à partir de révo copernicienne : le monde n'a plus un sens en soi, c'est à nous de le lui imprimer). Si tout sens vient de l'homme, alors, n'acceptons pas le monde tel qu'il va, transformons le ! Le progrès ne viendra pas tout seul, etc. Ici, sers toi d'exemples historiques.

Il faudra donc que tu montres où est l'attitude la plus convenable pour l'homme, la véritable sagesse : peut-être dans un savant dosage entre les deux, car il est vrai que les révolutions ont peut-être le tort d'être trop brutales, et de trop détruire ce qu'il y avait avant ...

Bon courage et à bientôt


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