La vie est-elle le bien le plus précieux? Marielle

Je dois rédiger une dissertation de philosophie cependant , je souhaite que vous puissiez m'aider un peu pour la conception de mon plan. Le sujet est comprehensible mais il est tout de même compliqué de trouver des arguments.

Je pensais faire 2 parties:

-La vie est le bien le plus precieux

-la vie est tres précieuse mais certaines valeurs renforcent la preciosité de la vie.

Je vous remercie d'avance pour votre aide. P.S:Est -il possible de vous demander des references philosophiques? encore merci.

Attention : la façon dont tu as fait ton plan me laisse entendre que tu ne maîtrises pas trop la méthode. En effet : il ne faut pas faire "thèse" et "antithèse", du moins, pas au sens où tu vas dire : oui, et ensuite non. Ce n'est pas aussi simple. La réponse à la question changera, selon le sens que tu vas donner aux termes présents dans l'énoncé (ici, surtout la "vie" et le "bien"). Et si tu critiques une thèse, ce sera toujours en montrant, non seulement que le terme de "..;" ou de "..." était pris dans un sens trop restrictif, et que ce qu'on a dit ne s'applique plus du nouveau sens qu'on va alors analyser; et que ce que sous-entendait la thèse est faux, non justifié, pas légitime, etc. (par exemple : peut-être que dire que la vie..., sous-entend une certaine conception de la vie qui ne peut être valide). Il faut se poser des questions du genre : est-ce que toute vie l'est ? ou bien seulement la vie humaine ? (alors = il faut faire une analyse des différents genres de vie, végétale, animale, humaine ; cf. Aristote, référence que tu trouveras dans une annexe au cours sur l'histoire -cette annexe se trouve dans la partie sur Kant-).

Il faut donc que tu commences par définir la condition minimale de la vie, ie, la vie en tant qu'elle peut se dire de tout être vivant en général. Qu'est-ce qu'un "bien" ? C'est quelque chose qui m'appartient, qui est ma propriété. Mais comme ce n'est pas moi qui me donne la vie ou qui donne la vie aux autres êtres vivants, qui a bien pu ma la donner ? (...) C'est comme si on me l'avait confiée, et que je ne pouvais pas en faire ce que je veux (=ni de ma vie, ni de celle des autres; ni même des plantes et des animaux). Tu peux alors réfléchir sur ce que cela présuppose : que la nature est, peut-être, douée de finalité (et donc d'intelligence; qu'elle a une spécificité par rapport à la matière, qu'elle appelle le respect (cf. fait que tout vivant a une âme chez Aristote : cela indique qu'on ne peut en faire n'importe quoi); elle suppose aussi, ultimement, Dieu ! Alors, il faut revenir sur ces présupposés et te demander si le vivant est vraiment spécifique (cf. critique de Descartes : la nature et le vivant sont un pur amas de matière, de pures machines; dès lors, on peut en faire ce qu'on veut ; cf. un texte de Descartes, toujours dans l'annexe au cours sur l'histoire, partie Kant). Si toute vie en elle-même est "précieuse", a de la valeur. Si, surtout, il est convenable de faire de la vie un bien, une propriété -à la fois au sens où cela suppose de croire en Dieu, et au sens où faire de la vie un "bien", ce serait au bout du compte la déprécier...

Voilà pour le moment, pour te faire "démarrer". Regarde dans ton manuel (si tu en as un...) les définitions du vitalisme; du mécanisme (de Descartes). Regarde aussi, si tu veux vraiment approfondir, et te demander si c'est fondé d'attribuer à la vie une "valeur" (ie : qu'est-ce que cela suppose), le cours sur la religion, la partie sur la critique de la preuve téléologique de Dieu (nature = douée de finalité; critiques de Hume et Darwin). Bon courage !

Bon courage et à bientôt