Est il possible de concilier le souci du rendement et le respect dû à la personne du travailleur? Julie (TS)

Voila, je suis en TS et j'ai un sujet assez delicat à traiter, du moins pour moi! Pourriez vous me donner un petit coup de pouce? SUJET: Est il possible de concilier le souci du rendement et le respect dut à la personne du travailleur?

Je comprend le sujet de cette manière, est il possible de concilier la productivite et la "vie" du travailleur

Idees:

-taylorisme, fordisme

-monde actuel= chômage donc les gens se donnent à fond dans leur travail

-concurrence, donc les patrons poussent à la productivite

-et j'ai plus trop d'idées

Pour moi cela me semble impossile

Attention : tu as des idées, mais je vois mal comment elles peuvent rentrer dans un raisonnement vraiment philosophique, du moins pour le moment. Mais il est vrai que la façon dont est posée la question fait très "sujet d'actualité", c'est en cela que ce sujet est difficile pour vous : vous allez avoir envie de dire ce que vous pensez, et oublier les concepts philosophiques majeurs. L'idée à retenir parmi celles que tu m'as données est surtout la première, elle te servira baucoup. Voici quelques pistes pour t'aider à faire ton plan, que tu pourras ensuite m'envoyer si tu veux. Souci du rendement : dans une société capitaliste, ce qui intéresse l'employeur, c'est le rendement. Il ne pense qu'au profit et à la façon d'obtenir toujours plus de marchandises, etc. La fin de son activité est le profit, et a donc à voir son intérêt à lui. Sa fin n'est pas l'intérêt des salariés, mais la réussite de son entreprise. Dès lors : l'employé n'est-il pas un moyen pour cette fin pas très louable ? Or, être moyen, c'est être le contraire d'une personne : c'est être réduit au rang d'outil. On ne s'intéresse au salarié qu'en tant qu'il peut servir à améliorer le rendement. Or, servir à s'applique aux choses, pas aux hommes. Cf. le célèbre impératif catégorique catégorique de Kant (que tu peux trouver dans mon corrigé "quand manque-t-on de respect à quelqu'un"). Tu peux regarder mon cours sur le travail, où je parle du taylorisme à travers un texte de Marx, et où je fais une telle critique. C'est vraiment le fond du sujet, et j'ai l'impression qu'il t'a échappé, non ? Sinon, il faut que tu essaies de trouver des solutions : est-ce qu'il est vraiment impossible de respecter les personnes tout en s'intéressant seulement au rendement ? Est-ce alors dans l'essence de l'économie capitaliste de ne pas respecter la personne humaine ? Dès lors, est-elle inhumaine ?

NB : récemment, il s'est passé quelque chose dont tu vas pouvoir te servir : les employés de Géant (je crois!) se sont vu recevoir des bons pour devenir propriétaires d'un petit coin de lune; alors qu'ils ont un maigre salaire, et font beaucoup d'heures; ils se sont révoltés car ils se sont sentis bafoués par la direction, humiliés en leur personne. La direction, soucieuse du rendement, a offert ces bons pour faire bon effet et redonner "le moral aux troupes" ... mais n'a pas su voir (ou n'a pas voulu ?) la détresse de ses salariés, et leurs véritables désirs ... d'hommes, pas de capitalistes !

Bon courage et à bientôt.