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Questions/ réponses :
97
Date :
27/09/2000

 

Sujet
La fin justifie-t-elle les moyens? ISABELLE (TES)
Travail de l'élève

Cette question pose à la fois le problème des buts que l'on se fixe et des moyens que l'on envisage pour y parvenir. Plus globalement, cela pose un problème de limites tant dans les fins que dans les moyens. Puis successivement, il me semble que cela pose le problème de la faisabilité, puis de la légalité, et enfin de la légitimité. Ma démarche est-elle complète, cohérente, suis-je sur la bonne voie?

Plan=

1/ Limites dans l'ordre technico-scientifique:

*opposition entre le possible et l'impossible qui débouche sur une incapacité à se limiter tout seul

2/ Limites dans l'ordre juridico-politique

* opposition entre le légal et l'illégal

3/ Limites dans l'ordre moral et éthique

* opposition entre le bien et le mal, le légitime et l'illégitime, et la question de l'altérité.

Réponse

Ce qui est pertinent, c'est de diviser ton plan en domaines distincts : tu vois bien que les enjeux sont différents à chaque niveau. Mais par contre, je trouve que la question pose essentiellement des problèmes en politique et en morale; en effet, dans le domaine technique, il s'agit essentiellement des moyens pour parvenir à des fins, pas des fins (telle fin étant posée, comment l'atteindre ? = voilà ce qui ressort de la technique). La question pose d'abord problème en politique : en effet, il faut souvent, pour une fin noble (par exemple sauver la nation) employer des moyens qui le sont moins (déclarer la guerre, tuer des innocents, etc.). Est-ce que dans ce cas, on peut dire que la fin justifie les moyens ? Peut-on adopter n'importe quel moyen pour atteindre une fin bonne ? Le moyen devient-il "bon" à partir du moment où la fin l'est ? Cf. problème de la raison d'Etat (il y a un article dans l'encyclopédie universelle). D'un point de vue moral, qui concerne les âmes individuelles, il en est autrement : il ne faut jamais employer un moyen "mauvais" (au sens moral) pour atteindre une fin bonne. Ici, seule l'intention compte. Mais justement, ne peut-on critiquer cette attitude, un peu "irréaliste" ? Pour répondre à tout cela, quelques conseils de lecture :

- Machiavel, Le Prince

- Kant, notion d'impératif catégorique (in Fondements de la métaphysique des moeurs)

- Max Weber, Le savant et le politique (la distinction éthique de conviction et éthique de responsabilité)

NB : je ne vois pas ce que tu entends par "la question de l'altérité" ?

Bon courage et peut-être à bientôt


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