PHILOCOURS.COM



Accueil
Cours
Corriges
Methode
Dossiers
Liens
Aide Perso
Fiches Bac
Programmes
Bibliographie
Accès Elèves

Questions/ réponses :
15
Date :
05/09/2000
 

 

Sujet

Les historiens ne se bornent-ils pas à raconter des histoires?

Travail de l'élève

~En fait mon approche du sujet reste très superflue car mon problème pour ce sujet est de comprendre le verbe "se borner" qui pour moi signifie assez vaguement : se limiter à, s'appuyer sur une idée avec une telle force, qu'on atteint une lourdeur certaine...

~Ainsi j'ai du mal à associer ce verbe au fait de "raconter des histoires". Ma question est: "en quoi est-ce se borner que de raconter une histoire? Peut etre (et même sans doutes) cela incite selon le sens du mot "histoire" mais je ne comprends pas quels senses interviennent là.

~Aiguillez-moi, je ne comprend que le sens de l'histoire que je connais, c'est à dire le seul qu'on m'a toujours enseigné, celui de l'histoire qui conserve le passé et les sociétés de tout les temps. A partir de quoi j'essayerais de vous donner une ébauche plus "complète", si je vous recontacte pour une aide sur ce sujet.

Merci d'avance, Lisa.

P.S.: J'essaierai de consulter ma boite au lettres le plus souvent possible pour avoir une réponse au plus tôt!! Merci infiniment aussi, pour les cours de votre site qui me sont très bénéfiques!

Réponse

Voici donc quelques conseils. Se borner, c'est quelque chose de négatif : on critique ici les historiens en se demandant si leur activité n'est pas limitée, si elle ne se réduit pas, en fait "qu'à" (raconter des histoires). Il faut prendre ici le terme d'histoire au sens littéraire : raconter une "histoire" à un enfant pour qu'il s'endorme. Cette histoire est : subjective, inventée de toutes pièces. Mais aussi, il faut tout simplement insister sur le pluriel : il serait impossible de raconter le passé tel qu'il a été vraiment, mais l'historien ne fait que raconter le passé tel qu'il le voit lui (selon son époque, mais aussi selon ses convictions personnelles, ou bien, selon le point de vue qu'il a choisi : histoire politique, histoire des mentalités, etc. Ce qui est raconté, change selon le point de vue adopté). On aurait ainsi, non "une" histoire, mais des histoires. Ce qui est à discuter, donc, dans ton sujet c'est le problème de savoir si l'histoire est un mode de connaissance véritable, si elle est "objective" ... ou bien n'est-elle qu'un récit parmi d'autres ? Tu trouveras dans mon cours sur l'histoire un texte très utile : celui de P. Veyne, dans la dernière partie.

 


précédente
retour liste
suivante
retour accueil

cette page fait partie du site philocours.com

© philocours.com