Le sensible est-il dépourvu de sens ? Adrien (TS)

Voilà le plan auquel j'ai réfléchi:

I]Le monde sensible est le résultat de la création divine: ce que nous percevons a été crée dans un but précis (pour l'homme): cause finale (cf le début de la Genèse) on peut voir un sens dans le monde sensible avec le destin critique de cette thèse avec Spinoza et Sartre

II]Mais le sensible est illusoire voire trompeur: cf Platon: le sensible n'a pas de signification opposition avec l'intelligible

III]On trouve quand même une signification au sensible dans nos sentiments, par rapport à ce que nous percevons par nos sens: exemple: devant une oeuvre d'art:ce que nous ressentons a un sens

Ton plan est pas mal du tout : il fait preuve d'une réflexion réelle, et il est "progressif". Cependant, j'ai quelques petites "critiques" :

- en général, on commence par développer la thèse présupposée par l'énoncé : ici, on demande si "vraiment"... : ce qui est à remettre en question, c'est la thèse selon laquelle le sensible serait dépourvu de sens : tu as donc bien fait de terminer en disant qu'il pouvait avoir un sens, mais peut-être aurait-il fallu commencer par la thèse selon laquelle il en est dépourvu. Ceci dit, toute méthodologie est "générale" et la manière de progresser que tu as adoptée justifie que tu commences par ta thèse... (car le commencement du devoir dépend aussi de la thèse que l'on veut soutenir). Je pense donc que tu peux quand même garder l'ordre de tes idées. D'autant plus qu'on vous demande aussi de partir de l'opinion commune, or, ne trouvons-nous pas que le monde "a un sens" ?

- attention, dans ta première partie, tu défends au départ une thèse, mais tu la critiques, aussi : s'il est habile de savoir montrer, en fin de partie, que la thèse qu'on vient de démontrer n'est pas sans difficultés, cela doit être rapide, au sens où cela annonce la seconde partie. Mais en aucun cas il ne faut soutenir une thèse et son contraire dans une seule et même partie ! Ta critique devrait donc faire l'objet d'une deuxième partie. La critique de Spinoza me paraît effectivement essentielle... La notion de "sens" est une notion qui suppose une intention, donc, une intelligence, dès lors, sans doute est-ce faire preuve d'anthropomorphisme que de dire que le monde est pourvu de sens : sans doute pourrais-tu tout de suite passer à cette critique dans le A II), et placer après la critique platonicienne ? Il te faut alors trouver un lien entre ces idées...

- la partie III me paraît intéressante en ce qu'elle passe à un autre sens du mot "monde sensible", que l'on attendait, je pense, dans ce devoir, vu que tu me dis avoir étudié la notion de passion.

Il te reste maintenant à trouver un fil directeur, une problématique claire, qui "ficèlerait" le tout...

Bon courage et à bientôt.