Obéir me dégage-t-il de toute responsabilité? Pauline (TS)

Bonjour, ceci est ma première dissertation et j'aurais aimé savoir si ce que j'ai fait est correct et si il faut que j'aille encore plus "loin".

*J'ai tout d'abord commencé par définir tous le termes de la question. Mais faut-il garder tous les sens de l'obéissance? Et si oui comment les classer? Pour la responsabilité, je suppose qu'il ne faut garder que le sens "être responsable de ses actes" et non l'idée de sérieux, conscient...

*J'ai trouvé comme problème : Obéir est-il un moyen à l'absence de responsabilité? Est-ce correct?

* Je me suis posé la question : "pourquoi cette question est posée?" mais je ne trouve pas grand chose comme réponse. J'ai rapproché la question à : après la deuxième guerre mondiale les gens ont été très touchés par les crimes nazis, et le procès de Nuremberg a permis de juger les responsables des crimes : et pourtant ces responsables n'ont fait qu'obéir aux ordres!!! Il y en a même qui disent ne pas savoir ce qu'il ont fait. Par la suite, on comprend aisément qu'on aie pu se poser la question du devoir.

* J'ai également chercher d'autres questions à la question : cette question montre que l'on cherche à se libérer de toute responsabilité : pourquoi?

*Voilà une partie de mon travail effectué, mais maintenant, je ne sais absolument pas orienté ma dissertation? Je sais qu'un plan "oui", "non", "oui et non" est hors de question et je ne sais pas quelles définitions de l'obéissance et de responsabilité conserver et comment les arranger pour que le travail soit cohérent? Ce serait très gentil de votre part de me répondre.

Merci d'avance. Pauline.

Déjà, quelles définitions as-tu trouvées ? Je ne peux t'aider à les "classer", comme tu me le demandes, puisque tu ne me les donnes pas. Sinon, oui, le terme de responsable renvoie à être responsable de ses actes...

Le problème que tu proposes : non, ce n'est pas ça. Pour le trouver, je te conseille d'aller voir mon cours sur la justice, qui s'intitule : "être juste, n'est-ce qu'obéir aux lois ?". Il y a une grande distinction concernant le mot "loi", qui te mettras sur la voie...

Pourquoi la question se pose-t-elle : mais si, tu as trouvé ! Obéir aux ordres n'est peut-être pas tout le temps légitime; et cela ne justifie pas toujours de faire taire notre conscience. Cf. le cours peut-on vouloir le mal ?, la partie sur H. Arendt (le cas Eichmann).

Ta nouvelle question : oui, c'est pas mal.

Pour le plan : il faut toujours commencer par la réponse que l'on donnerait spontanément, sans avoir réfléchi vraiment sur le sujet (= opinion commune). Il faut développer ça, en montrant qu'une définition de l'obéissance va en ce sens (demande-toi ce qui se passerait si on devait intervenir chaque fois qu'un ordre va contre notre conscience; par exemple, certains médecins refusent de pratiquer l'IVG, car cela va contre leur conscience; cf. aussi ordres militaires, etc.). Cf. notion de discipline. Ensuite, il te faudra dépasser cette opinion commune, et montrer qu'il y a des limites à l'obéissance. Pourquoi ? Ne te contente pas de citer l'exemple des crimes nazis : même s'il est évidemment attendu et pertinent, il ne peut suffire à "démontrer". Il faudra que tu t'interroges sur la notion de légitimité des lois : le sont-elles toutes ? Une loi à laquelle on n'adhère pas, est-elle encore une loi digne de ce nom ? (cf. dans le cours sur l'Etat la partie sur Rousseau, et le parallèle avec conception kantienne de la loi).

Je pense aussi à une lecture qui pourrait t'être utile : il s'agit du petit livre d'Etienne de la Boétie, De la servitude volontaire. Facile à lire, et très pertinent pour ce sujet.

J'aimerais bien que tu m'envoies ton travail... Bon courage !