Y a-t-il des êtres inhumains ?

Pour information, cette copie d'un élève de terminale scientifique a obtenu la note de 15/20, bien entendu on ne note jamais dans l'absolu mais par rapport à un ensemble de copie

Le principal point positif de cette copie est d'avoir traité tous les aspects du sujet :l'aspect moral et ontologique du terme inhumain.

Les citations et les différentes thèses d'auteurs sont de plus bien employées : elles sont commentées et utilisées de façon non doxographique : il ne s'agit pas d'un relevé d'opinion mais bien d'un développement conceptuel.

Introduction.

I – Y a-t-il une ou des espèces inhumaines ?

II- Y a-t-il des êtres humains inhumains ?

III- La réalité de la barbarie et donc de l’inhumanité.

Conclusion.


Introduction.

Alors que les guerres, la violence et la cruauté font malheureusement partie de notre quotidien, nous sommes souvent amenés à penser qu’il existe des êtres inhumains sur terre. En effet, qu’il s’agisse de violence verbale, morale ou physique, que ce soit à la télévision, au cours des informations, ou encore dans la rue, nous sommes régulièrement confrontés à de réelles injustices, à des aberrations face auxquelles nous ne pouvons rester de marbre. C’est pourquoi (1) il nous arrive d’employer l’adjectif d’" inhumain ". Il semble en effet être le seul à pouvoir définir de telles horreurs (3). Mais nous pouvons tout de même nous demander si nous n’utilisons pas ce terme de manière abusive. En effet, que signifie réellement l’expression d’ " être inhumain " ? Que connote exactement l’adjectif d’inhumain ? Finalement, nous en venons même à poser la question suivante :  y a-t-il des êtres inhumains  ?

Avant de répondre à ces questions et plus précisément à la dernière, il nous faut préciser que l’expression d’être inhumain a de multiples sens. Qu’est-ce en effet, qu’être inhumain ? Est-ce ne pas appartenir au genre humain, ou bien est-ce faire preuve de cruauté envers autrui (4) ? Etre inhumain, c’est peut-être aussi(5) ne pas respecter la nature propre de l’homme. Nous allons donc essayer de résoudre la question en étudiant ces divers aspects du terme " inhumain " (6).

I – Y a-t-il une ou des espèces inhumaines ?

Afin d’essayer de comprendre à qui ou à quoi peut être attribué le terme d’ " inhumain ", nous allons réfléchir sur la question suivante : existe-t-il des êtres inhumains, en d’autres termes, existe-t-il des éléments(7) qui n’appartiennent pas au groupe humain ?

Avant tout, prenons soin de définir le mot d’ " être ". Ce dernier peut en effet avoir plusieurs significations. Il peut signifier une " personne, un individu "(8). Mais pris en ce sens, le mot nous renvoie immédiatement à la notion d’humain et pour l’instant et pour l’instant cela ne fait pas vraiment avancer le débat. " Etre " peut aussi signifier " organisme vivant, animé ". C’est en l’occurrence cette signification, relativement générale, dont nous allons nous servir pour poursuivre.

Ceci étant posé, et pour faire le point, il semblerait donc que pour recevoir la désignation d’ " être ", il faille pouvoir vivre et s’animer. Pour être qualifié d’ " être inhumain", il faudrait apparemment ne pas posséder les grandes caractéristiques de l’espèce humaine. A partir de là, il serait donc judicieux d’établir une classification des êtres (vivants) afin de savoir quelles sont les choses qui peuvent être qualifiées d’inhumaines dans le monde qui nous entoure.

Pour ce faire, nous allons faire appel à Aristote, qui a commencé (9)par dire que toutes les choses de la nature pouvaient être pouvaient être regroupées en deux grandes catégories. D’un côté, il y a les choses inanimées telles que les pierres, les gouttes d’eau, le métal, la poussière, etc. De l’autre, il y a les choses vivantes, qui par contre, elles, peuvent évoluer(10). Rien qu’avec cette toute première distinction, nous pouvons déjà établir que les choses inanimées ne sont pas des êtres(11) (elles ne répondent pas à notre définition(12)) et donc encore moins des êtres humains. Poursuivons notre étude, et consacrons-nous à présent aux choses animées. Aristote distingue, à l’intérieur de cette classe, plusieurs groupes d’êtres. D’abord, il y a le groupe des végétaux ; puis, celui des animaux, et enfin, celui des hommes. Nous pouvons remarquer que toutes les choses vivantes possèdent l a faculté de se nourrir, de grandir, d’évoluer, de se reproduire, bref, de vivre. Il semble donc que l’ensemble des choses animées puissent être qualifié d’être vivant. En plus de cette capacité déterminante, les animaux et les hommes possèdent la faculté de percevoir le monde environnant, et celle de se mouvoir dans la nature. Et nous pouvons ajouter que les hommes ont en outre la faculté de penser, de raisonner.

A partir de là, nous pouvons donc d’ores et déjà en déduire que les végétaux et les animaux, peuvent être qualifiés d’êtres inhumains.

Nous pouvons encore plus loin. Au-delà des minéraux, des végétaux, des animaux et des hommes, la religion chrétienne (entre autres) fait allusion à un autre degré d’existence : les anges, ainsi que Dieu. L’homme a, comme les animaux, un corps, avec des organes sensoriels, mais également, une raison " pensante ". Les anges, eux, n’ont pas de corps semblable, doté d’organes sensoriels, mais ils auraient en revanche une intelligence immédiate et instantanée. Cela, parce qu’ils n’ont pas de corps. Et, parce qu’ils n’ont pas de corps, ils ne meurent pas : ils sont immortels. Mais alors, qui sont ces êtres ? Des êtres inhumains ? Certainement pas. Disons plutôt qu’il s’agit d’êtres surhumains. Mais nous abordons là une autre dimension.

Quoiqu’il en soit, cette étude nous a permis de mettre en évidence qu’il existe bien des êtres inhumains. C’est-à-dire, qu’il y a bien des êtres différents de l’homme, des êtres qui ne possèdent pas les caractéristiques propres à l’homme, " humaines ". Ceci étant, il serait à présent intéressant d’étudier plus particulièrement les humains. En effet, n’y a-t-il pas des individus (13)qui ne sont pas le reflet de la nature humaine ? C’est ce que nous allons chercher à savoir dans une deuxième partie.

II- Y a-t-il des êtres humains inhumains ?

Après avoir fait une analyse très globale du terme d’inhumain, à la fois au sein de notre monde et des différentes espèces, nous allons étudier un autre aspect de ce terme. Nous allons nous demander si tous les hommes sont vraiment dignes de leur nom d’être humain, avec tout ce que cela peut impliquer.

A priori, être un homme, c’est avoir un corps, un esprit, c’est posséder la faculté de penser et de raisonner, c’est vivre en communauté, avoir un quelconque rapport avec autrui(14). Il semble que chaque homme mérite son nom dans la mesure où nous possédons tous et toutes ces facultés. Mais être un homme, cela ne va-t-il pas beaucoup plus loin ? En effet, Levi Strauss nous montre bien(15), qu’ être un homme, c’est surtout appartenir à une unité, c’est partager des moments insaisissables avec sa famille, avec ses amis, avec son prochain, avec autrui en général. C’est un peu comme si nous faisions tous partie d’une grande famille. Mais soyons un peu réaliste. Malgré cette vision idéaliste (16), il faut bien avouer que depuis toujours, l’homme a vu dans la diversité des cultures, non un phénomène naturel, mais quelque chose de monstrueux, qui entraîne une certaine répulsion immédiate envers des façons de penser ou de vivre qui nous sont étrangères.

Mais l’humain existe-t-il vraiment ? N’est-il pas seulement une fiction ?(17) Serions-nous tous des êtres inhumains ? Avouons que cette dernière hypothèse semble peu probable. Poursuivons-donc. Nous venons de remarquer que l’idée de genre humaine st souvent, et inconsciemment, associée à l’idéalisation d’une culture particulière. On risque donc d’être assez souvent amené à confondre l’humanité en général avec une certaine façon de réaliser l’humanité. N’en est-il pas de même avec l’inhumanité ?

En effet, ne pas être conforme à l’image de l’homme, qu’est-ce que cela signifie ? Nous n’avons accès à la signification de l’expression d’être inhumain qu’à travers autrui, qu’à travers des valeurs morales, des conceptions du monde et de la vie. L’inhumain ne serait donc que subjectivité(18). A présent, nous en sommes arrivés à dire le contraire de tout à l’heure. Alors, en sommes-nous ?(19)

Il semble que le relativisme de Levi Strauss est intenable(20). Les notions d’humain et d’inhumain réfèrent bien à une réalité, et ne dépendent pas seulement de nos conceptions, si on s’attache à la morale de l’homme. Dans ce domaine, être un homme, c’est aussi faire preuve de tolérance envers autrui(21) (sans pour autant l’être de façon excessive, dans lequel cas on aboutit à un paradoxe(22)). Etre humain, en effet, c’est respecter les différences des personnes qui nous entourent, c’est essayer de faire preuve de moralité(23). C’est d’ailleurs en partie ce que Kant a tenté de mettre en évidence. Pour lui, la distinction entre le bien et le mal renvoie à quelque chose de réel. De même que tous les hommes admettent le principe de causalité au sein de l’univers, tous ont accès à la même loi morale universelle. Elle serait d’ailleurs le fondement de notre vie morale. Elle vaudrait pour tous les hommes, quelle que soit leur époque ou leur société. Kant a formulé cette loi en la nommant " impératif catégorique ". En voici la formule : " agis de telle sorte que tu traites l’humanité aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre, toujours en même temps comme une fin et jamais simplement comme un moyen ". Cette formule semble assez bien résumer ce qu’est l’humanité et par opposition, ce qu’est l’inhumanité(24). Partant de cette formulation, il semble assez évident que de nombreux hommes peuvent être considérés comme des êtres inhumains. On peut notamment penser aux dictateurs, aux maîtres d’esclaves, aux tyrans, qui ne voient et n’ont vu dans autrui qu’un objet de réussite(25). Ces individus semblent agir sans réfléchir. Ainsi, les criminels, les hommes violents, agressifs, cruels, n’apprécient pas qu’on leur fasse ce qu’eux-mêmes font sur leur prochain. On peut donc certainement parler d’êtres inhumains.

III- La réalité de la barbarie et donc de l’inhumanité.(26)

Cette dernière notion nous permet à présent d’enchaîner sur notre troisième partie.(27) Il s’agira ici de répondre à la question suivante : y a-t-il des individus barbares, cruels, autour de nous ? La réponse semble aller de soi dans la mesure où nous y avons déjà répondu en partie ci-dessus. En effet, l’impératif kantien nous a permis de mettre en évidence qu’être un homme, cela signifiait aussi respecter son prochain, qui nous ressemble tout en étant très différent. C’est également cette idée que nous rappellent la Déclaration universelle des droits de l’homme. Il semble donc évident qu’il existe des êtres inhumains(28). Nous pourrions d’ailleurs en citer une liste malheureusement très exhaustive. Nous ne citerons qu’un exemple, bien représentatif de ce qu’est l’inhumanité. Il y a environ 50 ans, des milliers d’êtres humains ont été exterminés par Hitler et ses complices. Pourquoi ? Parce que ces hommes, ces femmes et ces enfants étaient différents, parce qu’ils ne convenaient pas à une norme fictive (de l’humain), parce qu’ils représentaient un danger potentiel aux yeux (29)d’Hitler. Mais de quel droit pouvait-il les condamner aux pires tortures, à la mort ? De tels actes et de tels comportements sont plutôt les seuls à devoir être qualifiés, au bout du compte, d’inhumains. Suite à cette horreur, pour éviter qu’une telle barbarie ne recommence, un tribunal international a d’ailleurs été mis en place à Nuremberg. Là, ont été jugés les nazis et les Japonais. Ils ont été jugés comme criminels de guerre et, pour la première fois, comme criminels contre l’humanité. Il s’agit là d’une grande première, puisque cette nouvelle loi condamne le génocide(30). Outre cet exemple significatif, nous sommes quotidiennement confrontés à différents types de violence (verbale, physique, ou encore morale) mais à partir de quel degré de cruauté peut-on qualifier un acte, un individu, d’inhumains ? C’est peut-être souvent trop subjectif, mais il n’en reste pas moins qu’il existe bien des êtres inhumains.

Conclusion.

A travers cette étude de la vaste notion d’être inhumain, nous avons abordé plusieurs aspects(31). Dans un premier temps, il est ressorti(32) que les animaux et les végétaux étaient des êtres inhumains. Puis, en étudiant plus particulièrement cette notion sur un plan moral chez les hommes, nous en sommes arrivés à la triste évidence selon laquelle il existe bien des actes et donc des êtres inhumains. Cette dernière remarque sous-entend qu’un être inhumain ne respecte ni les droits, ni les libertés, ni l’existence de son prochain. Avant de clore cette étude, il est important de souligner que la notion d’être inhumain dépend de la façon dont on comprend le terme d’inhumain. Et, dans le cas où on associe l’individu cruel à l’être inhumain, il est difficile d’avoir une vision-type de l’être inhumain. La notion d’inhumanité (comme celle d’inhumanité) est en effet assez variable en fonction des cultures, de l’âge, de la propre sensibilité de chacun. Il n’empêche que pour certains individus aux pensées et aux actes violents, racistes, irréfléchis, parfois, seul le terme d’inhumain semble convenir, et il est associé à un sentiment de dégoût et de honte pour ces " hommes " face à l’humanité.

1-Ici, le recours au terme d’ " injustice " est trop rapide : en effet, cela suppose déjà que le terme d’inhumain a une connotation morale ; or, cela n’a pas été dit ou démontré. Tout ce qu’on sait c’est qu’on emploie ce terme pour qualifier des êtres coupables de diverses formes de violence (dans lesquelles se trouve une violence " morale ", mais ce n’est pas suffisant). retour au texte

2-Attention : le " c’est pourquoi " devrait arriver en conclusion d’une réelle explication, or, il arrive en conclusion d’une série d’exemples. Toutefois, ces exemples sont parlants, et introduisent bien au sujet. Retour au texte

3-Ici, de nouveau, usage du terme d’ " horreur " pour désigner les exemples, alors qu’il n’y a pas réellement eu d’exemples d’ "horreurs " (il aurait fallu parler d’Auschwitz) ; cela renvoie, plutôt qu’à l’injustice à proprement parler, à la barbarie. Ce second terme est plus moral que le premier (qui toutefois n’a pas seulement, cf. cours droit/justice, une connotation juridique).retour au texte

4-Bon questionnement : le double aspect du terme " inhumain ", à la fois terme générique et terme moral, va être étudié. Un devoir unilatéral aurait plutôt pris le terme en son sens moral, et n’aurait pas vu ou aurait cru non pertinent, le premier sens du terme. Retour au texte

5-Ici, le " peut-être aussi " est logiquement incongru ! retour au texte

6-Ce n’est pas assez problématisé : ainsi, il aurait fallu dire que ce sujet avait sans doute pour conséquence de redéfinir l’homme, voire même de cesser de le concevoir comme un être ayant une dignité morale absolue (puisqu’il y a à des êtres, c’est-à-dire des hommes, " inhumains ", ce qui est une contradiction dans les termes mais en même temps notre condition humaine ; toutefois, le risque était ici d’aller trop vite. Retour au texte

7-Terme maladroit. Mais il était employé par souci de donner une première définition du terme d’ " être inhumain ". retour au texte

8-Ici, il y a deux difficultés. Première difficulté : individu et personne ne sont pas des termes synonymes. Dans la vie courante, ces deux termes sont souvent synonymes ; d’un point de vue conceptuel, elles se distinguent. Certes, c’est toujours un individu qui est dit être une " personne ", mais la notion d’individu qualifie un mode d’être, un genre de réalité. Il qualifie un être indivisible, qui ne peut être découpé. Ainsi, un atome est un individu : c’est une entité insécable. C’est encore quelque chose de particulier : Socrate est un individu, une collection d’hommes ou d’atomes n’est pas un individu. La personne qualifie un individu mais elle a une connotation morale : une personne est un sujet moral/de droit, capable de faire la distinction entre le bien et le mal, et de rendre compte de ses actes ; pour cela, il faut être un individu, car il faut être un seul et même être (pour avoir de la mémoire surtout : celui que j’étais hier doit être le même que je suis aujourd’hui, et je dois en être conscient). Deuxième difficulté : elle découle de la première : en effet, le terme d’être, c’est d’abord la réalité, " ce qui est " ; ce n’est donc certainement pas la personne (humaine). Le terme d’être, quand il renvoie à la personne, est toujours accompagné du terme " humain ". Ce sens du mot " être " n’est donc pas très pertinent. Toutefois, l’élève essaie vraiment d’appliquer la méthode. Retour au texte

9-Ici, il aurait fallu citer l’ouvrage d’Aristote dans lequel il soutient cela (notamment, il s’agit du De Anima).retour au texte

10-Attention : l’élève n’a pas dit que les choses inanimées ne peuvent pas évoluer ; on ne voit donc pas trop pourquoi elle dit soudain que " par contre … ". Il fallait, sur ce point, être plus précis. Retour au texte

11-Cf. note 8 : cette affirmation n’est pas vraiment fondée. Retour au texte

12-Mais, du point de vue de la méthode, c’est bien : l’élève est partie d’une définition, et elle l’exploite. retour au texte

13-Ici, j’aurais dit, plutôt qu’individus, êtres humains ; et j’aurais fait une phrase affirmative. Retour au texte

14-Ici, le lien entre " penser " et " vivre en communauté " est non fondé. Il fallait éventuellement reprendre l’argument d’Aristote dans les Politiques. Cf. fait que chez Descartes, penser n’implique nullement la vie en communauté ! retour au texte

15-A préciser : dans Race et histoire. Retour au texte

16-En quel sens ? Attention, car ce terme a une signification bien trop précise et technique, en philosophie, pour que l’on puisse l’employer en son sens courant sans aucune précision. Retour au texte

17-Ici, c’est vraiment dommage : la question est très pertinente, mais il aurait d’abord fallu discuter de la conséquence de ce qui vient d’être dit : à savoir, que les êtres inhumains sont finalement ceux qui ne font pas partie de notre culture, qu’on ne comprend pas. Alors, il fallait dire que l’inhumain n’existe pas, c’est seulement un moyen de rejeter les autres. Puis, alors, on pouvait dire que même l’humain est peut-être quelque chose qui n’a pas de sens, qui n’existe pas vraiment. Ce n’est qu’une idée, un idéal. Or, un idéal, une représentation de l’homme, sera toujours culturelle (contrairement à ce que dirait Platon). Je précise toutefois que l’élève aborde ci-après ces points, même si c’est rapide. Retour au texte

18-Terme à définir. Il y a plusieurs sens du terme de " subjectivité " : propre à un individu, propre à l’homme (subjectivité transcendantale). Le premier sens est souvent synonyme de préjugé, d’opinion, d’illusion, et s’oppose au terme d’objectif. Le second sens est beaucoup plus technique, et ne s’oppose pas à l’objectivité. retour au texte

19-Ces deux phrases sont maladroites. Retour au texte

20-C’est moi-même qui aie ajouté cette transition. Il faudrait démontrer ce point. Retour au texte

21-J’aurais abouti à cette affirmation, je n’en serais pas partie. Retour au texte

22-Il fallait dire pourquoi ! retour au texte

23-Attention, ce n’est pas tout à fait la même chose, à moins de lier le premier point à la notion de respect de la personne humaine. Mais l’élève, ici encore, va justement le faire, même si c’est implicite. Bref : les élèves de terminale n’explicitent pas assez les étapes de leur argumentation ! retour au texte

24-A développer. Retour au texte

25-Plus précisément, et donc plus conceptuellement, il fallait dire qu’ils considèrent autrui comme une chose ; par-là, ils se considèrent au bout du compte eux-mêmes comme des choses, ils ne sont donc pas dignes de l’humanité. retour au texte

26-Comme souvent chez les élèves de terminale, cette dernière partie est insuffisamment développée, sans doute faute de temps. Il aurait fallu, cf. les notes ci-après, davantage conceptualiser. Faute de quoi, les idées de l’élève sont insuffisamment exploitées, et on reste un peu sur notre faim. C’est vraiment dommage, car cette partie était importante, pour condamner le relativisme. Retour au texte

27-Phrase de transition maladroite. Retour au texte

28-Ici, il faudrait développer et dire précisément ce que sont les êtres inhumains. Retour au texte

29-On pouvait d’ailleurs insister sur les dangereuses conséquences de l’affirmation selon laquelle il existerait des êtres inhumains, si on entend par-là que ce sont des êtres qui ressemblent à des hommes mais qui n’exemplifient pas correctement l’Idée d’homme…Cf. le racisme, l’extrême-droite, etc. retour au texte

30-Le développement est un peu trop historique, il aurait dû être davantage conceptualisé. Il fallait exploiter tous ces exemples empruntés à l’histoire, donc, à ce qui s’est réellement passé, afin de réellement avancer dans l’analyse du sujet (i.e. : ça veut dire que la notion d’humanité, ainsi que celle d’inhumanité, renvoient à quelque chose de réel, que ce sont des notions objectives, faciles à déterminer. Si on hésite à affirmer ce dernier point, on peut se contenter de dire que c’est un devoir envers autrui que d’accepter l’objectivité ou la réalité de ces idées ; elles sont donc normatives) retour au texte

31-De quoi ? retour au texte

32-Expression maladroite ; à remplacer par " nous avons montré que " retour au texte


Copyright © Philocours.com 2021