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La notion de perception : percevons-nous les choses mêmes, ou ne faisons-nous qu’interpréter le monde ?

page créée le 25/ 10 /2004

 

 

Résumé:

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Introduction

A- La solution cartésienne au problème de la perception (la conception intellectuliste de la perception)

1) La preuve de l'existence de Dieu

2) L'épisode du morceau de cire

B- La solution de Berkeley (la solution idéaliste) : la matière de Descartes n'est qu'une fiction

 

 


 

Introduction : le problème philosophique de la perception

Les oeuvres abordées dans le cours "philosophie et science-fiction" (Platon, allégorie de la caverne, Descartes, malin génie, et Matrix) interrogent la notion de perception de manière radicale : la perception est-elle fiable ? nous renvoie-t-elle à quoi que ce soit de réel ?

Cela nous permet de pouvoir aborder de nombreuses questions quant au phénomène de la perception. La perception semble être en effet un phénomène paradoxal : elle semble nous renvoyer à autre chose que nous-mêmes (nous avons toujours conscience de quelque chose dont nous ne sommes pas la cause, l’origine, bref, d’avoir affaire à un monde extérieur), mais, pourtant, c’est à l’intérieur de nous que cela se passe, et on ne peut justement pas sortir de soi pour comparer sa représentation à la chose ! La perception, phénomène étrange, fruit de l’interaction homme/ monde… On ne sait pas trop ce qui est connu ou rencontré dans cette interaction, si bien que c’est peut-être le lieu de toutes les illusions !

Avant de développer ces points de manière plus approfondie, en présentant les trois grandes réponses qu’on peut apporter à ces questions (Descartes, Berkeley, Bergson), nous allons faire un petit point historique à propos de la solution cartésienne à ce problème.

 

A- la réponse cartésienne au problème soulevé par l’hypothèse du malin génie (la théorie intellectualiste de la perception)

 

1) la preuve de l’existence de Dieu (Méditations 3 et 6)

D’abord, en effet, il me faut régler une fois pour toutes la question du scepticisme de Descartes. Pour le moment, nous dirions qu’il est sceptique quand au monde extérieur, mais pas par rapport à lui-même.

Tout ce dont Descartes affirme pouvoir être certain, à la fin de la seconde méditation, c’est de penser, et d’être par conséquent une chose qui pense. Qu’en est-il alors de son corps, des autres corps (par là-même des autres esprits !) et du monde extérieur en général ? En restera-t-il à la tentation du solipsisme ? à l’idéalisme philosophique, qui soutient que rien n’existe hormis moi et mes pensées et/ ou sensations ?

Etant dans une impasse, Descartes recourt de nouveau à une fiction : celle de Dieu. S’il réussit à prouver que Dieu existe, et qu’il ne peut être malfaisant, alors, exit le MG !

a) comment prouve-t-il l’existence de Dieu ? (cf. argument ontologique) Méditations 3, 5 et 6 :

cf. preuve ontologique : j’ai l’idée d’un Dieu parfait ; or, il serait imparfait s’il n’existait pas ; donc : il existe.

b) Méditation 6 : preuve de l’existence du monde matériel

Nous avons un sentiment irrésistible à croire que nos expériences viennent d’un corps (extérieur à nous). Donc, si Dieu m’a donné une inclination puissante à croire que les expériences viennent des corps, et qu’il est suprêmement parfait, alors, c’est que c’est vrai !

Descartes ne résoud pas ici la question de savoir si les perceptions sont des connaissances. Il résoud juste le problème de savoir si le renvoi à l’existence de quelque chose d’autre que moi, dans la perception, est fiable ou pas.

 


2) l’épisode du morceau du cire (fin Méditation seconde)

C’est ici qu’il répond à la question de savoir si nos perceptions sont des connaissances. Nous croyons avoir affaire aux objets extérieurs de manière immédiate, or, ce n’est pas si sûr ! Que nous apportent réellement nos sens ? Pour avoir affaire au monde extérieur, aux objets, à la matière, ne faut-il pas en fait un travail de l’esprit ?

a) le point de vue du sens commun au crible du morceau de cire : connaissons-nous les choses par l’intermédiaire de nos sens ?

Descartes, Méditations Métaphysiques, Méditation seconde, §§ 11 et 12

11. Commençons par la considération des choses les plus communes, et que nous croyons comprendre le plus distinctement, à savoir les corps que nous touchons et que nous voyons. Je n'entends pas parler des corps en général, car ces notions générales sont d'ordinaire plus confuses, mais de quelqu'un en particulier. Prenons pour exemple ce morceau de cire qui vient d'être tiré de la ruche: il n'a pas encore perdu la douceur du miel qu'il contenait, il retient encore quelque chose de l'odeur des fleurs dont il a été recueilli; sa couleur, sa figure, sa grandeur, sont apparentes; il est dur, il est froid, on le touche, et si vous le frappez, il rendra quelque son. Enfin toutes les choses qui peuvent distinctement faire connaître un corps, se rencontrent en celui-ci. Mais voici que, cependant que je parle, on l'approche du feu: ce qui y restait de saveur s'exhale, l'odeur s'évanouit, sa couleur se change, sa figure se perd, sa grandeur augmente, il devient liquide, il s'échauffe, à peine le peut-on toucher, et quoiqu'on le frappe, il ne rendra plus aucun son. La même cire demeure-t-elle après ce changement? Il faut avouer qu'elle demeure; et personne ne le peut nier. Qu'est-ce donc que l'on connaissait en ce morceau de cire avec tant de distinction? Certes ce ne peut être rien de tout ce que j'y ai remarqué par l'entremise des sens, puisque toutes les choses qui tombaient sous le goût, ou l'odorat, ou la vue, ou l'attouchement, ou l'ouïe, se trouvent changées, et cependant la même cire demeure.


12. Peut-être était-ce ce que je pense maintenant, à savoir que la cire n'était pas ni cette douceur du miel, ni cette agréable odeur des fleurs, ni cette blancheur, ni cette figure, ni ce son, mais seulement un corps qui un peu auparavant me paraissait sous ces formes, et qui maintenant se fait remarquer sous d'autres. Mais qu'est, précisément parlant, que j'imagine, lorsque je la conçois en cette sorte ? Considérons-le attentivement, et éloignant toutes les choses qui n'appartiennent point à la cire, voyons ce qui reste. Certes il ne demeure rien que quelque chose d'étendu, de flexible et de muable. Or qu'est-ce que cela: flexible et muable? N'est-ce pas que j'imagine que cette cire étant ronde est capable de devenir carrée, et de passer du carré en une figure triangulaire ? Non certes, ce n'est pas cela, puisque je la conçois capable de recevoir une infinité de semblables changements, et je ne saurais néanmoins parcourir cette infinité par mon imagination, et par conséquent cette conception que j'ai de la cire ne s'accomplit pas par la faculté d'imaginer. Qu'est-ce maintenant que cette extension? N'est-elle pas aussi inconnue, puisque dans la cire qui se fond elle augmente, et se trouve encore plus grande quand elle est entièrement fondue, et beaucoup plus encore quand la chaleur augmente davantage? Et je ne concevrais pas clairement et selon la vérité ce que c'est que la cire, si j e ne pensais qu'elle est capable de recevoir plus de variétés selon l'extension, que je n'en ai jamais imaginé. Il faut donc que je tombe d'accord, que je ne saurais pas même concevoir par l'imagination ce que c'est que cette cire, et qu'il n'y a que mon entendement seul qui le conçoive, je dis ce morceau de cire en particulier, car pour la cire en général, il est encore plus évident. Or quelle est cette cire, qui ne peut être conçue que par l'entendement ou l'esprit? Certes c'est la même que je vois, que je touche, que j'imagine, et la même que je connaissais dès le commencement. Mais ce qui est à remarquer sa perception, ou bien l'action par laquelle on l'aperçoit, n'est point une vision, ni un attouchement, ni une imagination, et ne l'a jamais été, quoiqu'il le semblât ainsi auparavant, mais seulement une inspection de l'esprit, laquelle peut être imparfaite et confuse, comme elle était auparavant, ou bien claire et distincte, comme elle est à présent, selon que mon attention se porte plus ou moins aux choses qui sont en elle, et dont elle est composée.


Descartes va répondre à cette question en faisant mine d’adopter le point de vue du sens commun : nous avons affaire immédiatement à la réalité à l’aide de nos sens. Nous n’avons besoin de rien d’autre pour nous rapporter à des objets.

Pour voir si cette thèse « naïve » (empiriste : les connaissances sont issues des sens) est fondée ou pas, il va recourir à une expérience de pensée : imaginons un morceau de cire sortant de la ruche, et qu’on le fasse brûler. Au début, le morceau de cire a de multiples propriétés sensibles. Or, si on l’approche du feu, ces propriétés vont changer, voire même disparaître. Or, tout le monde continue à dire que c’est le même morceau de cire, que nous avons affaire à la « même » chose…

Est-ce vraiment, par conséquent, à travers mes sens que j’ai affaire à des objets, ici, à un même morceau de cire ? Cf. ici introduction de permanence, d’identité à soi, malgré, et au-delà, des changements qui affectent la chose !

Descartes va plutôt affirmer qu’il est impossible d’affirmer l’identité de l’objet, si je ne dispose que des sens. En effet, que me livrent mes sens concernant les objets ?

Des informations :
- multiples (odeur, saveur, etc.) : pas d’unité, de lien
- variables (elles sont changeantes, et disparaissent)

Nulle part mes sens ne me livrent donc quoi que ce soit d’identique, d’un, invariable. Les sens ne me donnent à « voir » ou « sentir » aucune chose. Si on ne disposait que de nos sens, le monde ne serait qu’un amas de qualités sensibles, il changerait sans cesse, il n’y aurait aucune stabilité, aucun monde, mais un chaos, un tourbillon permanent (comme une valse incessante !).

b) la distinction perception et sensation

C’est donc une autre faculté qui est à l’œuvre dans la perception des objets ! Raisonnement :

(1) les sensations nous donnent accès à de la variation
(2) or, nous percevons, non un monde indifférencié, instantané, ponctuel, changeant, mais un monde ordonné, stable, permanent malgré les changements
(3) donc nous allons toujours au-delà de la sensation, et c’est par une autre faculté que nous percevons le monde…

b1) la perception, activité de synthèse (fait que nous nous rapportons à un monde « un », ayant une signifcation)

Descartes va dire que c’est l’esprit (« entendement ») qui fait, sans qu’on s’en rende compte, la liaison entre les sensations. Percevoir, ce n’est pas sentir, c’est juger. La perception n’a rien de passif. C’est grâce à l’esprit que je peux identifier un objet, le reconnaître, avoir accès à des choses unes et les mêmes. Sans l’esprit qui unifie nos sensations, nos sensations seraient sans lien, et la connaissance impossible.

On distinguera donc la sensation et la perception !

Sentir
Percevoir

Passivité
Réflexe

(définition : état de conscience brut et élémentaire qui est immédiatement consécutif à l’excitation d’un sens, externe ou interne)

Activité
Conscience, attention (prise de conscience de la sensation ?)
elles donnent des qualités élémentaires : couleur, chaud, froid, piquant, doux, etc. Donne du sens au monde, l’ordonne, travail de synthèse (cf. « percipere » : prendre ensemble, récolter, organiser des sensations en un tout signifiant)
Exemple : voir, entendre Exemple : regarder, écouter (cf. écouter une symphonie, un cours de philosophie : nécessite un certain travail de l’esprit, qui se rapporte aux instants passés pour les lier avec ceux qui sont en train de se passer…)



b2) la perception, un phénomène subjectif ?



Si nous nous arrêtons là, nous aurions tendance à décrire la perception comme suit : c’est quelque chose qui paraît instantané, alors que ça ne l’est pas du tout. Si l’on vient de remarquer que la perception suppose un travail de synthèse, qui lie inconsciemment l’instant présent avec l’instant passé et même futur (car les objets vont intuitivement être supposés continuer à exister quand je ne serai pas là pour les « voir »), n’est-ce pas avec toute notre personne, au bout du compte, que nous percevons le monde ? Ne complétons-nous pas les sensations à l’aide de no souvenirs ?

Ces souvenirs : à la fois ce que nous avons déjà vu, mais surtout, ce qui nous a touché. La perception est alors, semble-t-il, un phénomène subjectif. On ne perçoit pas les mêmes choses, parce que les choses auront pour nous une tonalité affective différente. Une mélodie, par exemple, n’aura pas pour x, y, et z, la même résonance. Si par exemple x a connu son premier amour quand passait à la radio « love me tender », cette mélodie renverra immédiatement à ce souvenir. Par contre, y peut très bien avoir entendu la même mélodie le jour de la mort d’un être cher, et cette mélodie le fera souffrir beaucoup plus que x. Nous ne percevons finalement pas les choses mêmes, mais ce que sont pour nous les choses… Nous sommes dans la perception renvoyés à nous-mêmes !

Cf. P. Eluard : « je vois le monde comme je suis, je ne le vois pas tel qu’il est ». Le monde perçu est tout plein de nous-mêmes. Il sourit de nos joies et grimace de nos angoisses, ressemble à nos préjugés… Voir, percevoir, c’est interpréter le monde à notre manière.

c) Pourtant, si on continue de lire le texte de Descartes, ce n’est pas du tout sa conclusion, bien au contraire ! La perception va être pour lui une connaissance objective de la réalité…

Pour lui, en effet, ce n’est pas l’imagination qui est à l’œuvre dans la perception de la cire, pour reprendre son exemple. Dès lors, la perception devient quelque chose d’impersonnel… Et une connaissance à part entière (ce qui est tout de même un peu étrange !).

• Qu’est-ce qui est perçu quand nous nous disons « c’est la même cire » ?

Rappelons en effet de quoi il était parti : il voulait expliquer le jugement « c’est la même cire », alors que toutes les qualités sensibles disparaissaient. Descartes continue donc en déshabillant la cire, en lui ôtant tous ses vêtements, en supposant que c’est cela à quoi nous avons affaire au bout du compte… Or, qu’est-ce que ce morceau de cire abstrait, tout nu ? C’est quelque chose de très abstrait : quelque chose d’étendu et de flexible. C’est-à-dire : capable d’occuper un espace, et de recevoir des changements. Pour Descartes, c’est cela la matière, c’est cela qui reste au-delà des changements qui affectent n’importe quelle chose.

NB : On appelle cela, en métaphysique, la « substance » : de sub-stare, ce qui soutient en dessous, ce qui reste au-delà des changements qui affectent une chose (on parle également d’essence, s’opposant à l’accidentel). L’accident c’est ce qui arrive à une chose sans que cette chose change en profondeur ; l’essence, c’est ce qu’on ne peut enlever à une chose sans qu’elle cesse d’être. La substance est ce qui assure la permanence d’une chose.

• Pourquoi donc l’imagination ne peut-elle pas y avoir accès ?

Parce que c’est abstrait : l’imagination, comme son nom l’indique, ne recourt qu’à des images, or, on ne peut se figurer ce que c’est que cette matière abstraite capable d’occuper un espace et de recevoir une infinité de changements (tout comme on ne peut imaginer un chiliogone).


Critiques que l’on est enclin à faire à Descartes :

• Pourquoi appeler perception ce que nous appelerions connaissance ?
• L’idée de matière n’est-elle pas finalement une abstraction ? Un peu comme ce que faisait Platon avec ses Idées ? C’est ce que va lui reprocher Berkeley.

 

B- La critique de Berkeley : la matière n’est qu’une fiction

• qui est Berkeley ?

- Philosophe irlandais, 1658-1753
- Idéalisme absolu : tout ce qui existe, est soit un esprit soit une idée/ perception de cet esprit. Tout, y compris le monde extérieur, est réductible à cela. Ainsi, toutes les choses perçues sont des perceptions, il n’y a rien qui se cache derrière. L’idéalisme absolu de Berkeley est aussi un immatérialisme (la matière n’existe pas, seul l’esprit existe). Mais ne nous y trompons pas, ce que le sens commun appelle « monde extérieur » existe bien !

Berkeley, Dialogues entre Hylas et Philonous, Troisième dialogue

Je vois cette cerise, je la touche, je la goûte, je suis sûr que le néant ne peut être vu, touché, goûté : la cerise est donc réelle. Enlevez les sensations de souplesse, d’humidité, de rougeur, d’acidité, et vous enlevez la cerise, puisqu’elle n’existe pas à part des sensations. Une cerise, dis-je, n’est rien qu’un assemblage de qualités sensibles et d’idées perçues par divers sens : ces idées sont unies en une seule chose (on lui donne un seul nom) par l’intelligence parce que celle-ci remarque qu’elles s’accompagnent les unes les autres. Ainsi, quand le palais est affecté de telle saveur particulière, la vue est affectée d’une couleur rouge et le toucher d’une rondeur et d’une souplesse, etc. Aussi, quand je vois, touche et goûte de ces diverses manières, je suis sûr que la cerise existe, qu’elle est réelle : car, à mon avis, sa réalité n’est rien si on l’abstrait de ces sensations. Mais si par ce mot cerise vous entendez une nature inconnue, distincte de toutes ces qualités sensibles et, par son existence, quelque chose de distinct de la perception qu’on en a, alors certes, je le déclare, ni vous, ni moi, ni aucun autre homme, nous ne pouvons être sûrs de son existence.

Plan du texte :

I- la cerise est une collection de qualités sensibles, c’est tout ; explication de la distinction sensation et perception, ou, qu’est-ce qui fait que nous percevons une cerise et pas un amas de sensations ? (pas besoin de recourir à la substance matérielle !)


II- (de « aussi » jusqu’à la fin) gain de cette théorie : permet d’échapper au scepticisme : s’il n’y a rien au-delà de mes idées, alors, je suis sûr de connaître directement les choses !

Ce texte est donc à la fois une critique du morceau de cire et du malin génie de Descartes…

I- La « matière » n’existe pas ; « preuve » : analyse de la perception d’une cerise


- Ce qui est ici visé : la matière comme substance, c’est-à-dire, comme quelque chose d’extérieur à l’esprit, qui accueillerait les différentes propriétés que je perçois. Si je perçois, par exemple, une cerise, ce n’est pas une chose extérieure à ma perception, une chose qui causerait les perceptions que j’ai. Elle n’est qu’une collection de qualités sensibles, ou, elle est toute entière réductible à ses propriétés.

- Comment le montre-t-il ? En disant que si on enlève les propriétés sensibles de la cerise (qui sont des sensations), alors, il ne reste… plus rien ! On enlève la cerise ! Par conséquent : la cerise n’est nullement un être distinct des sensations. Croire en l’existence de la matière cartésienne, ce serait croire qu’il existe deux cerises, une cerise sensible, et une cerise intangible, imperceptible…

- Comment peut-il rendre compte de la différence entre sensation et perception ? Et du fait que nous percevons bien des choses, pas des amas de qualités ? Percevoir est différent de sentir parce que certaines sensations nous apparaissent comme étant constamment reliées entre elles. C’est de l’ordre de l’habitude.

II- Conséquence : le doute cartésien n’est pas fondé, c’est un faux problème ! exit le scepticisme…


Problèmes :


- recourt à Dieu pour « sauver » sa théorie ! (cf. fait qu’il faut bien qu’il puisse expliquer « où » sont les choses quand nous ne sommes pas là pour les percevoir, ou même quand il n’y a personne pour les percevoir…)


- il suppose toujours que percevoir c’est connaître (cf. seconde partie du texe)… Et si ce n’était pas le cas ?

 

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