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Lire Nietzsche : glossaire

page créée le 3/10/2007

 

 

Résumé: ce glossaire n'est pas clos, je le constitue au fil de mes lectures de Nietzsche !!! La plupart des termes sont définis dans la page, sauf ceux qui nécessitent un trop long développement (dans ce cas, ces termes apparaissent en caractères gras)

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  • Ariane

    Cf. EH, III, “Ainsi parlait Z”, 8 ; “Qui donc, en dehors de moi, sait qui est Ariane?”.

Fiancée inséparable de l’affirmation dionysiaque.

  • Art

    Pour lui, le mensonge de l’art favorise, contrairement au mensonge idéaliste, la vie. Il y a donc une “bonne illusion”, ou encore de “vérité de l’erreur”. Il protège la vie de la menace de la vérité. Il faut donc ré-habiliter l’apparence comme mode de défense de la vie contre le fanatisme du savoir à tout prix.

    Dans les écrits de sa première période, l’art est ce qui cache, par ses formes, la vérité objective des choses, dans sa troisième période (où, précisons-le, l’art redevient modèle), il s’oppose avant tout à l’esprit de vengeance qui caractérise la recherche de la vérité. Il est donc par là le modèle même de la volonté de puissance (GM, III, 25). Une volonté de puissance saine et non malade ne peut se réaliser que dans le monde de l’art. L’art est donc un modèle normatif de la vp et l’artiste, une première figure visible du surhomme

    Cf. La naissance de la tragédie, Dédicace : “je tiens l’art pour la tâche suprême et l’activité proprement métaphysique de cette vie“

  • "Brute blonde"

    Expression que N. emploie pour caractériser la virilisation de l’Europe (et le retour à la barbarie??) qu’il préconise.

  • Devenir

    Ce n’est plus le non-être de la simple apparence, mais la réalité véritable ; c’est l’être de la métaphysique qui s’avère être une pure fiction, une vaine apparence forgée à coups de négations par l’instinct de vengeance des faibles. Le multiple n’est plus le mensonge qui nous cache l’un-originel : le pluralisme est l’attribut essentiel de l’être, et c’est la catégorie de l’unité qui est une catégorie pragmatique dont se sert l’entendement pour synthétiser la diversité de l’expérience. L’être est un devenir pluraliste.


    Cf. VP, II, iii, 582 : la vérité dernière est celle de l’écoulement éternel de toutes choses.

  • Faible, esclave

    Ce n’est pas le moins fort, mais celui qui, quelle que soit sa force, est séparé de ce qu’il peut.
    D’ailleurs, le faible n’est pas moins fort que le fort, en tant qu’il est rusé et charmant...

    La volonté de l’esclave, si elle est volonté de maladie et de décadence, est aussi toujours en même temps volonté de puissance : en effet, si elle consiste certes à se soumettre, elle consiste aussi à faire triompher sa soumission

 

 

  • Faitalisme

    Attitude des “libres penseurs” qui ne s’interrogent jamais sur l’origine ou la qualité des forces humaines qui correspondent aux valeurs, qui ont, soi-disant, des contenus positifs (GM, I, 9; III, 24).
    Le faitalisme, c’est l’impuissance à interpréter, l’ignorance des qualités de la force.

    Il désigne le goût du fait des positivistes, qui sont une des espèces de ces libres penseurs auxquels N. oppose l’esprit libre.

    Par là, elle est au service des réactifs, car le fait est toujours celui des faibles contre les forts.

    Cf.De l’utilité et des inconvénients des études historiques, I, 8 : “le fait est toujours stupide, ayant de tous temps ressemblé à un veau plutôt qu’à un dieu”; VP, II, 133 : “il n’y a pas de faits, rien que des interprétations”.

  • Force

    Elle est “ce qui peut” (non, comme la volonté de puissance, ce qui peut).

    a) la force active : elle a pour caractéristiques de s’approprier, s’emparer, subjuguer, dominer.

    L’activité se définit donc avant tout comme puissance de transformation, et comme pouvoir dionysiaque. Est active toute force qui va jusqu’au bout de son pouvoir. Elle va jusqu’au bout de la puissance et du désir.

    Ses caractères :
    -force plastique, dominante et subjugante
    -force qui va jusqu’au bout de ce qu’elle peut
    -force qui affirme sa différence, et qui en fait un objet de jouissance et d’affirmation.

    b) la réaction désigne tout autant que l’action un type de forces. Mais, elles ne sont pas saisissables si nous ne les rapportons pas aux froces supérieures, qui sont d’un autre type.


    Le propre de ces forces est de nier dès l’origine la différence qui les constitue dans l’origine (cf. GM, I, 10 : au lieu de s’affirmer soi-même, et de nier par simple conséquence, les forces réactives commencent par nier ce qui est différent d’elles, elles s’opposent d’abord à ce qui ne fait pas partie d’elles-mêmes; cf.encore II, 11 : c’est ce qu’il nomme “le renversement du coup d’oeil appréciateur”).


    Les caractères de la force réactive :

    -utilitaire , d’adaptation et de limitation partielle
    -sépare la force active de ce qu’elle peut, et la nie (triomphe des faibles)
    -force séparée de ce qu’elle peut, qui se nie elle-même ou se retourne contre soi (règne des faibles)

    d) les forces ont une quantité (VP, II, 352). Les différences de quantité sont les forces dominantes ou dominées.

    e) mais elles ont aussi une qualité qui correspond à leur différence de quantité (VP, II, 343; 108). Actif et réactif sont ces qualités. La qualité est ce qu’il y a d’inégalisable dans la quantité, et d’innalunable dans la différence de quantité.

    La force est donc par essence différence de quantité (rapport de la force avec la force).
    Et les forces expriment leur différence de quantité par la qualité qui leur revient à chacune.

    f) Comment les forces réactives triomphent-elles?


    Pas en composant une force supérieure, mais en “séparant” la force active (cf.les trois dissertations de GM) de ce qu’elle peut, en en niant la différence, pour en faire à son tour une force réactive (mais, en un nouveau sens : quand une force est séparée de ce qu’elle peut). Les forces inférieures, quand elles l’emportent, ne cessent pas pour autant d’être inférieures en quantité, d’être réactives en qualité, d’être esclaves à leur manière.

  • Généalogie
  • Langage

    Il nous trompe :


    1) il nous induit à penser l’identité de l’être et du concept.
    Or, le mot est la copie d’une excitation nerveuse, et conclure d’une excitation nerveuse à une cause hors de nous, c’est appliquer de façon illégitime le principe de raison.

    2) il a un caractère anthropologique et arbitraire.

    3) il est solidaire des inventions historico-sociales

    4) il engendre l’illusion de l’existence d’un prototype idéal des choses, placé dans un arrière-monde intelligible. Il est par là le complice du platonisme.


    5) il nous fait confondre grammaire - structure même de la réalité

  • Mauvaise conscience
  • Philosophe (rôle du)

 

  • RessentimentIl a une triple tâche :

    1) médecin (il interprète les symptômes -philosophie comme symptomatologie)

    2) artiste (il modèle les types - philosophie comme typologie): les forces sont-elles actives ou réactives?

    3) législateur (il détermine le rang- philosophie comme généalogie) : les forces ont-elles leur origine dans la noblesse ou dans la bassesse?

    Mais encore, le philosophe législateur est le philosophe de l’avenir : législation signifie création des valeurs (BM, 211 : “les véritables philosophes sont ceux qui commandent et qui légifèrent”). Il brise les anciennes valeurs et crée les nouvelles, au lieu de se contenter d’inventorier les valeurs en cours.

    Sur la philosophie ou le philosophe en général, voir Deleuze, pp.118-126 (“la nouvelle image de la pensée”). La philosophie est avant tout démystificatrice : elle doit dénoncer la bêtise, et la bassesse. La philosophie est ainsi toujours contre son temps, critique du monde actuel, et elle forme des concepts, non intemporels, mais intempestifs et inactuels. (Cons.in., I).

  • Transmutation de toutes les valeurs

    Transmuer : changer, renverser; et, en un sens alchimique, transformer les oppositions, les hiérarchies, qui déterminent inconsciemment notre être dans le monde.

  • Valeur

    Ce terme ne désigne pas seulement nos croyances morales ou religieuses. Elles sont en effet les fondations de notre conception du monde, et donc, de notre monde lui-même. Ce n’est pas la représentation d’un devoir, mais une certaine évaluation de la vie qui entraîne l’approbation de pratiques jugées “bonnes” et la condamnation de pratiques jugées “néfastes”.

  • Vie

    Vivre, c’est évaluer : tout individu vivant possède l’aptitude à se créer une table des valeurs qui traduit ses exigences et aspirations ultimes.

    a) le monde tout entier
    b) tout ce qui existe, en tant que mobile
    c) l’organisme : la tendance pulsionnelle, l’affirmation de soi

  • Volonté

    Elle est liée à la notion de force ; de même que la force se rapporte toujours à une autre force, de même la volonté s’exerce toujours sur une autre volonté, soit pour commander, soit pour obéir. Cf. BM, 36.

    Nous nous faisons de la force et de la volonté une représentation grotesque, puisque nous les séparons de ce qu’elles peuvent. Nous dédoublons la volonté, nous inventons un sujet neutre, doué de libre-arbitre, auquel nous prêtons le pouvoir d’agir et de se retenir (VP, III, 489).

    N. s’oppose à Schopenhauer pour qui le vouloir est unique (cf. MVR, IV).

    Pour lui, la volonté ou le désir est à l’origine des affirmations religieuses, morales, et métaphysiques ; toutes en effet elles résultent d’une volonté qui refuse la volonté de vivre (donc, la réalité). Il les unifie en les rattachant toutes à une même volonté : celle de vengeance, qui est faible.

    Il faut noter que pour N., la volonté veut soit affirmer sa différence, soit nier ce qui diffère. Elle veut donc toujours sa propre qualité.

  • Volonté de puissance

 

 
 

 

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