PHILOCOURS.COM



Accueil
Cours
Corriges
Methode
Dossiers
Liens
Aide Perso
Fiches Bac
Programmes
Bibliographie
Accès Elèves

 

Accueil > Cours > Cours Nietzsche éternel retour
page 1 | |

L'éternel retour du même chez Nietzsche

page créée le 4/10/2007

 

 

Résumé: l'éternel retour serait, selon Heidegger,le fondement même de la pensée de Nietzsche. Vous trouverez ci-dessous, d'abord, une présentation générale de cette notion, à travers deux oeuvres dans lequelles elle apparaît de façon pertinente. Puis vous trouverez des interprétations de la notion par des spécialistes de l'auteur. Enfin, je propose pour ceux qui voudraient aller plus loin un "grand cours" sur l'éternel retour, centré sur Zarathoustra (cours payant)

liens associés


 

 

 

 



A- Dans le Gai Savoir (1882):

cf. Sils maria, 26 août 1881.

Il n’apparaît pas sous forme de doctrine, mais c’est une inspiration “bizarre”.

Cf. 1882, 2nde édition, IV, 341 + 342 : “”la tragédie commence”.

Il est donc ici placé sous l’égide de la “Gaya scienza” :
a) science : attitude et volonté eu égard au savoir essentiel;
b) allégresse de la supériorité, imperturbable, même dans ce qu’il y a de plus terrible et de plus problématique.

L’éternel retour a un caractère terrifiant; il est à la fois le commencement du gai savoir et sa fin. Ie : il est ce que le gai savoir doit savoir en premier et en dernier pour être authentique. Le gai savoir serait ainsi la philosophie qui enseigne l’éternel retour comme sa doctrine fondamentale.

Ainsi, avant de faire commencer la pensée la plus lourde, ie, la tragédie, il faut d’abord que N. crée le penseur de cette pensée.

 

B- Zarathoustra, III (1883-84)

Le “dernier homme”, c’est l’homme d’aujourd’hui, considéré à partir de l’homme appelé à le surmonter, à partir du nouveau commencement.

Le “surhomme” n’est pas un être fabuleux mais celui qui identifie le dernier homme en tant que tel et le surmonte. Il va au-delà du dernier homme, et par là le taxe de “dernier”, soit, l’homme jusqu’alors.

Cf. le prologue, où c’est le plus méprisable (dégoût); alors que Z. n’en est qu’au début de la voie dans laquelle il va devenir ce qu’il est : il lui faut encore apprendre par lui-même (le mépris) (cf. III, Du passer-outre et De la grande nostalgie).

Sur l’aspect emblématique de son expression, cf; N. T.XII, 335 : “plus abstraite est la vérité que l’on veut enseigner, plus elle devra parler aux sens pour séduire celui à qui on l’enseigne”.

Selon Heidegger, N. s’attache, dans Z., à former une physionomie du docteur, et à travers son personnage, celle de sa doctrine.

1) De la vision et de l’énigme :

Z. raconte l’énigme sur un vaisseau, faisant voile vers la mer ouverte, inexplorée; il la raconte à l’équipage (cf; un des chants du prince hors-la-loi, Gai Savoir, Appendice, “vers les mers nouvelles”).

Le récit de son ascension se fait en deux images :
-la mer
-la haute montagne.

L’ensemble des images du portique signifie que l’éternel retour se rapporte au temps et à l’éternité.

Au nain, Z. dit qu’il ne suffit pas de dire que “toutes choses tournent dans un cercle” pour savoir penser la pensée de l’éternel retour. Il va alors méditer à nouveau la vision à partir de l’instant (le nain n’a rien appris de ce que signifie la connaissance réelle de l’anneau des anneaux : surmonter au préalable et sans relâche cette chose lugubre et affreuse qui se prononce dans la doctrine).

2) Le convalescent

Les animaux de Z. ne sont pas quelconques, mais ils sont l’image de l’essence de Z., de sa mission.

Il les aperçoit pour la première fois à midi.

Le vol circulaire de l’aigle est la figure de l’e.r. ; il est à la fois le plus altier et le plus sage (qui marquent les attitudes fondamentales et les modes du savoir de la doctrine de l’éternel retour).

Le serpent enroulé figure quant à lui l’anneau de l’e;r.

Ils sont témoins de la solitude de Z., et ils lui parlent de ce qu’ils symbolisent eux-mêmes : l’Er; ils veulent s’assurer que Z. va trouver son être dans son devenir (qui commence par son déclin).

Z. appelle à lui sa profondeur ultime et ainsi parvient à lui-même. La vie, la souffrance, le mouvement circulaire, ne sont pas trois réalités différentes mais coïncident dans l’Un.

Comme le nain, ses animaux ne se doutent pas que cet acte de penser est un cri du fond d’une détresse. Pour celui qui se tient dans l’instant, le passé et l’avenir courent l’un contre l’autre; et il faut s’y maintenir-ce que ne faisait pas le nain. L’instant est la collision de l’avenir et du passé (et non un fugitif maintenant).

Z. parvient donc à surmonter son dégoût du médiocre en en reconnaissant la nécessité.

Ses animaux l’invitent, bientôt, à chanter : la pensée triomphante du convalescent doit être chantée.

 

 

 

Accueil > Cours > Cours Nietzsche éternel retour page 1 | 2 | 3 | 4 |
© Philocours
Accueil | Haut de page